2020, 2021, 2022… Les cartes des années « covid »

« En raison des conséquences économiques de la crise sanitaire et afin d’aider au maintien et à l’obtention de la carte de presse, la CCIJP prend à nouveau des décisions exceptionnelles. » A trois reprises au cours de ce dernier mandat, la commission de la carte de presse a immédiatement réagi à la situation inédite provoquée par la pandémie. Ainsi, les termes du communiqué de la fin 2020 adressé à tous les journalistes reprennent, à quelques mots, près ceux de mars : « situation inédite », « décision exceptionnelle » … Et pour cause.

Aux côtés des confrères

Le 17 mars 2020, le premier confinement -presque inimaginable, souvenez-vous- imposait une attestation pour se déplacer au-delà d’un kilomètre et pour une heure par jour ! Dès la veille, la CCIJP (Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels) mettait à disposition des journalistes qui n’avaient pas encore renouvelé leur carte une attestation leur permettant d’exercer librement leur métier. Elle a été téléchargée près de 4000 fois !

Très vite, tous les journalistes élus et siégeant à la Commission, qu’ils soient en région ou à Paris, ont fait le constat que de nombreux confrères subissaient de plein fouet la crise sanitaire et ses répercussions économiques. Baisse d’activité, réductions de pagination, suppressions d’éditions, diminutions drastiques voire suppressions de piges, chômage partiel, CDD non reconduits, rémunérations aléatoires… Autant de raisons qui pouvaient restreindre les conditions d’obtention de la carte et donc, l’exercice de la profession. Une décision s’est donc imposée : la reconduction de la carte 2020 aux 35000 détenteurs de la carte 2019 (à condition bien sûr qu’ils restent dans la profession). « Une mesure générale et exceptionnelle », principalement destinée aux journalistes rémunérés à la pige et… particulièrement appréciée.

Ancrée dans la profession

Enfin, pour les renouvellements et l’obtention de la carte 2021, la CCIJP a pris à nouveau des décisions spécifiques. D’abord en appréciant la moyenne des revenus en tenant compte de la baisse d’activité liée à ce contexte extraordinaire. Ensuite, en apportant une attention particulière à la situation des journalistes exerçant leur activité dans les secteurs les plus touchés comme la culture, le sport, les déplacements à l’étranger. Enfin, elle a porté à trois ans, au lieu de deux, la possibilité d’obtenir une carte de presse en étant demandeur d’emploi indemnisé. En 2022, elle sera particulièrement attentive aux situations individuelles et évidemment bienveillante.

Composée de professionnels en activité dans tous les secteurs de presse et partout sur le territoire, ce qui fait sa force, la commission de la carte, votre commission, a, une fois de plus, prouvé en ces années si particulières qu’elle savait agir et réagir immédiatement aux situations les plus difficiles et les plus complexes et qu’elle était, et qu’elle est, parfaitement ancrée dans la profession.